Visage de notre récent spot télévisé, Typhanie nous parle ici, à cœur ouvert, de son parcours difficile mais rempli également de beaux moments.
Joie de vivre et optimisme
La jeune femme commence par se présenter : « Je m’appelle Typhanie, j’ai 33 ans, je suis mariée avec Niek et j’ai deux enfants, un fils de presque sept ans et une fille de neuf ans. Je gère une crèche depuis onze ans et je suis d’un tempérament habituellement positif et joyeux. J’aime rire, passer du temps avec mes amis et me lancer dans de nouvelles aventures. Mais je suis aussi perfectionniste et exigeante avec moi-même, ce qui est parfois une source de stress. »
Une découverte fortuite
Le moins qu’on puisse dire, c’est que Typhanie a découvert son cancer du sein d’une manière plutôt inhabituelle. « Lors d’une épilation au laser, j’ai tout à coup remarqué des poils sur mon mamelon. L’esthéticienne, qui avait été infirmière auparavant, a songé à des fluctuations hormonales, et m’a demandé si j’avais déjà eu des kystes. J’avais effectivement eu des kystes aux ovaires à 18 ans. J’ai donc décidé de prendre immédiatement rendez-vous avec mon gynécologue, qui m’a fait une biopsie du sein.
Quand je suis retournée chez lui pour les résultats, j’ai tout de suite eu un mauvais pressentiment dans la salle d’attente. Le diagnostic de cancer du sein a été un coup de tonnerre dans un ciel bleu. Le gynécologue était lui aussi très inquiet à cause des résultats. Après le diagnostic, les choses se sont tout de suite précipitées. J’ai dû arrêter de travailler et informer les parents de la crèche. Et puis aussi ma famille et mes enfants, qui sont encore si jeunes… Un moment très pénible. »
Le trajet de soins
« Les traitements se sont enchaînés à une vitesse inouïe. J’ai commencé ma première cure de chimiothérapie le 5 mai 2021. J’étais très confiante ; je n’avais pas lu grand-chose sur la maladie et je ne m’étais pas non plus trop renseignée. Je n’en avais pas envie à l’époque. Même si je savais que je perdrais mes cheveux, je ne m’attendais pas à un tel choc psychologique. J’ai trouvé l’hormonothérapie particulièrement pénible, on a l’impression d’être quelqu’un d’autre. Physiquement, je n’étais plus la même non plus après l’opération mais heureusement, mon mari m’a énormément soutenue.
Contrairement à ce qu’on peut penser, le plus dur, ce n’est finalement pas le traitement. Pour moi, ce sont les périodes juste avant et juste après qui ont été les plus difficiles. La chimio et les autres traitements ne sont évidemment pas une partie de plaisir, mais on est bien entourée et suivie de près par le corps médical. D’une certaine façon, on se sent en sécurité. Mais une fois les traitements terminés, on entre dans une période d’incertitude. Fort heureusement, les nouvelles ont toujours été bonnes jusqu’à présent.»
Les moments les plus durs
« Perdre mes cheveux et mes sourcils a été pour moi une terrible épreuve. Je ne me reconnaissais plus dans le miroir et je me demandais ce qu’était devenue la Typhanie d’avant. Depuis, je me suis réconciliée avec mon apparence et je vois surtout les choses d’une autre façon. Je me mets moins la pression et j’accueille vraiment chaque nouvelle journée, car j’ai pris conscience que la vie ne tient qu’à un fil. »
Un soutien des plus précieux
Typhanie met en avant le soutien précieux dont elle a bénéficié. « Les parents des camarades de classe de mes enfants et des enfants de la crèche m’apportaient tous les jours des fleurs et quelque chose de bon à manger. Nos amis et la famille ont été très présents. Et dire que tout le monde n’a pas cette chance ! Ça doit être terrible. Il devrait vraiment y avoir une structure ou des services pour aider les patients qui ne sont pas entourés. »
Optimisme et conseils
« A présent, je prends la vie un jour après l’autre, » explique-t-elle. « La possibilité de récidive est réelle, mais à quoi bon se faire du mauvais sang tous les jours. Il faut essayer de toujours voir de petites lueurs d’espoir même quand tout nous semble sombre. Il faut prendre le temps nécessaire pour se remettre sur pied après un traitement. C’est une période difficile, mais même à l’hôpital, je dois dire que j’ai vécu de beaux moments et noué de précieuses amitiés. »
Espoir et inspiration
Après sa participation au spot télévisé de la Fondation contre le Cancer, Typhanie a reçu beaucoup de réactions positives. « Des personnes atteintes d’un cancer m’ont remerciée. Elles m’ont dit que mon témoignage leur avait (re-)donné de l’espoir, et cela m’a énormément émue. Cela fait du bien d’inspirer les autres. »
Le témoignage de Typhanie est une puissante leçon d’espoir et d’optimisme, une source d’inspiration pour toute personne confrontée à un cancer.