Un cancer de l’estomac est composé d’une masse de cellules anormales (tumeur) qui se multiplient de façon anarchique.
Des cellules cancéreuses peuvent s’échapper de la tumeur d’origine. Elles peuvent ensuite s’installer dans les ganglions lymphatiques et dans d’autres organes à distance (foie, os, poumons, ovaires…) pour y former des métastases.
Ces métastases sont constituées de cellules cancéreuses venant de l’estomac. Elles doivent donc être traitées comme un cancer de l’estomac.
Il existe différents facteurs de risque qui augmentent la fréquence du cancer de l’estomac.
Un mode de vie sain augmente les chances de vivre longtemps et en bonne santé. Mais il n’est pas une garantie absolue de ne jamais développer un cancer.
Les mesures de prévention pour réduire le risque de cancer de l’estomac consistent principalement à adopter des habitudes saines et équilibrées.
Pour ce faire, il est recommandé de :
En cas d’inflammation chronique de l’estomac ou d’ulcère, il est important de consulter un médecin. Celui-ci effectuera les tests nécessaires pour détecter la présence d’Helicobacter pylori. Si la présence de cette bactérie est avérée, un traitement par antibiotique devra être suivi.
En cas d’exposition professionnelle à des fumées ou poussières toxiques, il est essentiel de suivre les mesures de protection indiquées.
Les symptômes et leur rapidité d’apparition varient en fonction de la nature de la tumeur, de son volume et de sa localisation dans l’estomac. Il est possible que les symptômes n’apparaissent qu’à un stade avancé.
Les symptômes les plus fréquents sont :
A un stade plus avancé, on peut constater :
A noter que ces symptômes ne sont pas spécifiques au cancer de l’estomac. Ils peuvent être le signe d’autres problèmes de santé souvent bénins. Si vous constatez un ou plusieurs de ces symptômes, consultez votre médecin.
Un endoscope est un fin tube flexible muni de fibres optiques, que l’on introduit par la bouche. Il permet d’examiner l’intérieur de l’œsophage, de l’estomac et la première partie de l’intestin grêle (duodénum) afin d’y détecter d’éventuelles anomalies ou tumeurs.
Dans certain cas, une sonde échographique est également utilisée lors de l’endoscopie. On parle alors d’écho-endoscopie. Elle permet de voir, par exemple, jusqu’à quelle profondeur une tumeur s’est développée dans la paroi de l’estomac. Elle permet également de détecter si les ganglions lymphatiques sont augmentés de volume et potentiellement envahis.
Cet examen peut être couplé à la réalisation de petits prélèvements biopsies – au niveau des lésions suspectes. L’examen au microscope de ces biopsies permet de confirmer le diagnostic de cancer et de faire la distinction entre les différents types de cancers possibles. Des analyses plus détaillées sont possibles sur les cellules cancéreuses issues de ces prélèvements afin d’identifier à leur niveau d’éventuelles anomalies spécifiques, notamment au niveau de leurs gènes ou de leurs protéines.
Le scanner utilise des rayons X pour réaliser des images en 3 dimensions du thorax, de l’abdomen. Avant l’examen, on injecte un produit de contraste pour visualiser les vaisseaux sanguins et détecter les anomalies dans les organes.
La laparoscopie est une petite intervention chirurgicale qui consiste à pratiquer une mini coupure (incision) dans le ventre (abdomen). Le chirurgien y introduit un endoscope (tube souple et fin muni d’une lumière et d’une caméra).
La laparoscopie permet de voir si le cancer s’est propagé à la paroi de la cavité abdominale ou au foie.
Les autres examens possibles sont :
Une équipe médicale pluridisciplinaire spécialisée établit au cas par cas la meilleure stratégie de traitement possible. Le choix des traitements dépend du type de cancer, de son degré de développement (stade) d’un cancer, mais aussi de l’état de santé global de chaque personne et, dans la mesure du possible, de ses préférences.
En fonction du stade du cancer, les médecins peuvent faire appel à :
A tous les stades du traitement, la qualité de vie de la personne malade fait partie des priorités.
Priorité à court et à long terme lorsqu’on vise une guérison
définitive.
Priorité à court et moyen terme lorsque la maladie devient
chronique.
Priorité immédiate au stade des soins palliatifs, lorsque la
maladie n’est plus contrôlable.
Dans tous les cas, l’équipe médicale met tout son savoir-faire pour préserver le mieux possible la qualité de vie, que ce soit à court, moyen ou long terme.
Le but d’un traitement est d’agir contre les cellules cancéreuses. Malheureusement, il peut aussi endommager des cellules saines et causer des effets secondaires à court ou à long terme. Ces effets secondaires sont très variables en fonction de la localisation du cancer et des traitements utilisés. Ils peuvent varier fortement d’une personne à l’autre.
Dans tous les cas, nous vous recommandons d’interroger votre médecin afin de savoir à quels effets secondaires vous pouvez vous attendre et à quoi vous devez faire attention.
Plus d’info sur les effets secondaires des principaux traitements
La gastrectomie (ablation de l’estomac) est une intervention chirurgicale majeure qui peut avoir des effets secondaires lourds.
Après cette opération, le patient ne pourra manger qu’une petite quantité de nourriture à la fois. Un effet secondaire courant est un ensemble de symptômes appelé « syndrome de vidange ». Il comprend des crampes, des nausées, des diarrhées et des vertiges après avoir mangé. Cela se produit lorsque les aliments pénètrent trop rapidement dans l’intestin grêle.
Des médicaments peuvent être prescrits pour aider à contrôler ces symptômes. Les symptômes s’atténuent ou disparaissent généralement au bout de quelques mois, mais ils peuvent être permanents chez certaines personnes.
Les patients ayant subi une ablation totale de l’estomac peuvent avoir besoin de suppléments réguliers de vitamine B12. Celle-ci peut être administrée par injections ou sous forme de pastilles absorbées sous la langue.
Le cancer de l’estomac, ainsi que ses traitements, perturbent l’appétit et la digestion. Il est important de ne pas laisser s’installer une dénutrition qui entraînerait une perte de poids trop importante. Des conseils alimentaires peuvent être donnés par un onco-diététicien.
Si ces conseils ne suffisent pas à maintenir un poids correct, ou lorsque l’alimentation devient trop difficile, des compléments nutritionnels peuvent être prescrits.
Le « Coordinateur de Soins en Oncologie » est un infirmier ou une infirmière spécialisée qui sera votre personne de contact privilégiée tout au long des traitements. Il ou elle fait partie intégrante de votre équipe soignante, assiste à toutes les réunions vous concernant et coordonne tous vos rendez-vous. Votre CSO est facilement joignable, par téléphone ou par mail, pour répondre à vos questions.
Le suivi après les traitements est très important. Votre équipe soignante vous proposera un planning individuel : consultations et examens complémentaires (prises de sang, imagerie, etc.) à un certain rythme, qui s’espacera progressivement au fil du temps. Si de nouveaux troubles ou symptômes font leur apparition entre deux contrôles, il est important d’en informer rapidement votre médecin.
Une rémission signifie une diminution ou une disparition complète des signes de présence du cancer. Lorsque tous les signes ont disparu, on parle de rémission complète. Cela ne signifie pas toujours que la maladie a été totalement et définitivement éliminée. En effet, quelques cellules cancéreuses pourraient avoir survécu. Elles sont trop petites pour être détectées, mais peuvent être le point de départ d’une future récidive. Seul le temps permettra de s’assurer que ce n’est pas le cas. Et c’est à ce moment, avec un recul suffisant, qu’on parlera de guérison.
Tout dépend du type de cancer. Arbitrairement, la barre a été fixée à 5 ans. Mais pour certains cancers, il n’est pas nécessaire de patienter aussi longtemps pour parler de guérison. A l’inverse, certaines récidives peuvent (rarement) se manifester plus de 5 ans après la fin des traitements. En règle générale, plus une rémission se prolonge, plus il y a de chances d’être définitivement guéri.
Les sensations de brûlures d’estomac ne causent pas un cancer mais peuvent parfois trahir la présence d’un cancer de l’estomac. Ces symptômes ne sont cependant pas caractéristiques et peuvent avoir d’autres causes anodines. Si les symptômes persistent, il est toutefois important d’en parler à son médecin.
Oui, il est tout à fait possible de vivre sans estomac. L’estomac est important dans la digestion des aliments mais n’est pas considéré comme un organe vital. Toutefois, l’ablation de l’estomac entraîne des effets secondaires sérieux qui nécessitent d’adapter son alimentation. Une prise régulière de vitamine B12 sera habituellement nécessaire chez ces personnes.
Le cancer de l’estomac et ses traitements perturbent l’appétit et la digestion. En cas de nausées, il est conseillé de :
N’hésitez pas à demander conseil à un onco-diététicien.
Le cancer de l’estomac est le 12e cancer le plus fréquent en Belgique.
En 2021, 648 personnes sont décédées de ce cancer en Belgique.
Les chiffres présentés sont des moyennes. Le pronostic individuel dépend notamment du stade du cancer.