Peut-être éprouviez-vous déjà de la peur face aux symptômes ? Peut-être le verdict du cancer tombe-t-il comme un coup de tonnerre dans un ciel serein ? Quoiqu’il en soit, un diagnostic de cancer n’est pas seulement le début d’un parcours médical difficile. Il met aussi vos émotions à l’épreuve. Ces questions-réponses vous aident, pas à pas, à traverser ce choc initial. Jusqu’à ce que vous retrouviez une certaine stabilité.
Sur la base d’un entretien avec vous, d’un examen physique et de tests médicaux complémentaires, votre médecin établira un diagnostic. C’est aussi sur cette base qu’il vous proposera une (ou plusieurs) options de traitement, sur mesure. Cependant, le fait de nommer concrètement votre maladie provoque souvent un choc qui vous empêche d’assimiler toutes les informations fournies par le médecin.
Les trois questions qui suivent invitent votre médecin à une conversation ouverte avec vous. Notez-les avant de lui rendre visite, sur papier ou sous forme numérique. Vous pourrez ainsi choisir votre traitement en toute connaissance de cause :
N’hésitez pas à lui demander de répéter ses explications : c’est votre droit en tant que patient. Vous pouvez aussi demander à un proche de vous accompagner. Il ou elle pourra noter les réponses, et vous pourrez ensuite les relire calmement.
La Fondation contre le Cancer a développé « Mon Guide », un outil conçu pour vous apporter un soutien pratique dans les moments difficiles. Vous y trouverez non seulement des conseils et astuces pour vous sentir mieux, mais aussi une liste plus complète de questions à poser à votre médecin (sur le cancer lui-même, les traitements, leurs éventuels effets secondaires, etc.). Ce guide vous permet aussi de compiler toutes les informations relatives à votre traitement.
Un diagnostic de cancer fait vaciller votre monde. Émotionnellement, faire face à ce choc est éprouvant et prend du temps. De quelques jours à quelques semaines. Pourtant, la plupart des gens finissent par trouver une nouvelle forme de stabilité. Ce que vous vivez psychologiquement entre le moment du diagnostic et le retour à la stabilité passe en général par trois phases. En général…, car chaque expérience est unique.
LA PHASE DE CHOC
Vous êtes en état de choc. Votre cerveau est incapable de saisir immédiatement la situation. Il passe par une réaction de combat, d’immobilisme ou de fuite : vous êtes en colère, vous êtes inerte ou vous refusez de croire le verdict. Vous criez, vous n’arrivez pas à prononcer un mot, vous pleurez… Toutes les réactions sont possibles. Et sachez qu’aucune d’elles n’est anormale. Ce sont des réactions normales à une situation anormale.
LA PHASE DE RÉACTION
La signification du diagnostic commence à s’imposer. Les premières réactions émotionnelles de la phase de choc se manifestent maintenant avec beaucoup plus de force. Peur, culpabilité, amertume, sentiment d’injustice… : toutes ces émotions peuvent vous submerger. Durant cette phase, la plupart des gens sont très agités. Ils ne peuvent ni manger ni dormir. D’autres, en revanche, sont apaisés parce qu’ils savent qu’un diagnostic a été posé et qu’ils ne vivent plus dans l’incertitude.
LA PHASE D’ACCEPTATION
Les émotions fortes se manifestent encore mais elles deviennent plus supportables. Vous les reconnaissez et vous les acceptez. Vous vivez votre maladie comme un fait. Vous réalisez que le cancer limite votre quotidien, mais vous osez aussi regarder vers l’avenir en vous concentrant sur les solutions, les possibilités. Dans cette phase, de nombreuses personnes ressentent le besoin d’être seules. La plupart d’entre elles souhaitent également s’informer de manière (plus) approfondie sur leur maladie.
Ces trois phases forment ensemble le processus d’adaptation : le processus par lequel vous apprenez à appréhender le diagnostic, étape par étape.
Pour chacune des trois phases qui séparent le moment du diagnostic et la stabilité retrouvée, il existe des conseils d’adaptation, c’est-à-dire des conseils sur la façon de faire face au diagnostic.
LA PHASE DE CHOC
LA PHASE DE RÉACTION
Bien sûr, on ne peut partager ses émotions avec les autres (ou, plus tard, dans la phase d’acceptation, les accepter soi-même) que si on les (re)connaît. Ce n’est pas évident pour tout le monde, mais on peut toujours apprendre. Voici quelques conseils :
LA PHASE D’ACCEPTATION
Au cours de cette phase, on commence à accepter le diagnostic et à appréhender calmement les sentiments qui y sont associés. Les éléments qui suivent peuvent vous aider :
Il est tout à fait légitime si vous préférez ne pas partager immédiatement votre diagnostic. Chacun a besoin de temps pour assimiler cette nouvelle. Cependant, il est important de savoir que cela peut rendre plus difficile pour votre entourage de comprendre et soutenir vos besoins. Ce qui peut sembler une réaction appropriée pour vous pourrait être perturbant pour d’autres personnes, et vice versa. C’est pourquoi il est important, en tant qu’individu, de partager vos sentiments, besoins et réactions, en plus d’annoncer le diagnostic ou la suspicion de cancer. Quels que soient les échanges ou les réactions, vous découvrirez des aspects sur vous-même, et vos besoins pourront se clarifier. Si tel est le cas, n’hésitez pas à en discuter à nouveau avec vos proches. Voici quelques suggestions :
On veut parfois protéger les enfants en ne leur communiquant pas (tout de suite) le diagnostic. Cependant, les études montrent qu’il est préférable d’impliquer les enfants. En effet, même si vous n’en parlez pas, les enfants sentent que la situation au sein de la famille change après le diagnostic. Les enfants qui sont informés rapidement et ouvertement de la gravité de la maladie et des conséquences du traitement, développent moins d’anxiété et de problèmes par la suite. Quelques conseils :
Comment le médecin pose-t-il un diagnostic ?
Lorsqu’un cancer survient, le médecin vous examine minutieusement afin d’évaluer avec précision la nature, l’étendue et la gravité du problème. Ce diagnostic précis est nécessaire pour mettre en place un traitement adapté.
Le médecin :
Souvent, les noms de ces examens ne font pas partie de votre vocabulaire habituel. N’hésitez pas à demander des explications lors de votre visite chez le médecin. Ou consultez l’aperçu des examens médicaux rédigé par la Fondation contre le Cancer.