Le myélome multiple est aussi appelé maladie de Kahler en référence au médecin qui l’a décrite pour la première fois. Il s’agit d’un cancer des plasmocytes, un type de globules blancs qui sécrètent les anticorps présents dans la moelle osseuse.
La maladie débute par une seule cellule anormale, qui se divise et prolifère de manière incontrôlée. Les cellules ainsi produites portent la même anomalie et se divisent à leur tour de manière incontrôlée. Comme elles sont toutes apparentées, elles ne synthétisent plus qu’un seul type d’anticorps spécifique. Il porte le nom de « protéine M » (pour protéine Myéline) ou para-protéine.
En raison de leur nombre important, les plasmocytes malins prennent peu à peu la place des autres cellules sanguines (globules rouges, thrombocytes, etc.) normalement présentes dans la moelle osseuse. De ce fait, la production d’autres anticorps nécessaires pour assurer la défense de l’organisme diminue.
La maladie de Kahler exerce aussi un effet néfaste sur les os et les fragilise. Les protéines M produites par les plasmocytes malins peuvent également circuler dans le sang et obstruer les petits canaux des reins.
Il n’y a encore aucune certitude en ce qui concerne les causes du myélome multiple. Quelques facteurs de risque ont été identifiés.
Un mode de vie sain augmente les chances de vivre longtemps et en bonne santé. Mais il n’est pas une garantie absolue de ne jamais développer un cancer.
Les mesures de prévention pour réduire le risque de myélome multiple consistent principalement à adopter des habitudes saines et équilibrées.
Pour ce faire, il faut :
Des douleurs osseuses sont souvent le premier symptôme du myélome multiple
Généralement elles débutent au niveau du dos, pour ensuite s’étendre aux côtes, au cou ou au bassin puis devenir de plus en plus intenses et tenaces. Parfois, elles apparaissent brutalement en raison d’un tassement vertébral ou d’une fracture plus ou moins spontanée d’une côte ou d’un os long. Les os présentent parfois des excroissances douloureuses dues à la prolifération locale des plasmocytes.
Les autres symptômes sont :
A noter que ces symptômes ne sont pas spécifiques à la leucémie. Ils peuvent être le signe d’autres problèmes de santé souvent bénins. Si vous constatez un ou plusieurs de ces symptômes, consultez votre médecin.
Le diagnostic de myélome multiple est complexe car certains symptômes et résultats de test peuvent survenir également dans d’autres maladies.
Pour les personnes diagnostiquées à un stade précoce de la maladie et qui ne présentent aucune anomalie perceptible (myélome latent), le médecin peut conseiller une surveillance active avec des contrôles réguliers. Un traitement pourra être éventuellement mis en route, plus tard, en fonction de l’évolution de la maladie.
Les principaux traitements sont :
A tous les stades du traitement, la qualité de vie de la personne malade fait partie des priorités.
Dans tous les cas, l’équipe médicale met tout son savoir-faire pour préserver le mieux possible la qualité de vie, que ce soit à court, moyen ou long terme.
En savoir plus sur la fin de vie et les soins palliatifs.
Le but d’un traitement est d’agir contre les cellules cancéreuses. Malheureusement, il peut aussi endommager des cellules saines et causer des effets secondaires à court ou à long terme. Ces effets secondaires sont très variables en fonction de la localisation du cancer et des traitements utilisés. Ils peuvent varier fortement d’une personne à l’autre.
Dans tous les cas, nous vous recommandons d’interroger votre médecin afin de savoir à quels effets secondaires vous pouvez vous attendre et à quoi vous devez faire attention.
Si la chimiothérapie vise à détruire les cellules cancéreuses, elle a aussi un impact sur les cellules sanguines saines. Lors du traitement, le nombre de plaquettes et les globules blancs diminue fortement. De ce fait, le patient est exposé à un risque important d’hémorragies et d’infections.
Dans certains cas, un traitement de support peut être administré. Il vise à contrôler les complications liées aux traitements et à la maladie elle-même.
Ce traitement de support peut inclure diverses approches telles que :
Le « Coordinateur de Soins en Oncologie » est un infirmier ou une infirmière spécialisée qui sera votre personne de contact privilégiée tout au long des traitements. Il ou elle fait partie intégrante de votre équipe soignante, assiste à toutes les réunions vous concernant et coordonne tous vos rendez-vous. Votre CSO est facilement joignable, par téléphone ou par mail, pour répondre à vos questions.
Suivi après la fin des traitements
Le suivi après les traitements est très important. Votre équipe soignante vous proposera un planning individuel : consultations et examens complémentaires (prises de sang, imagerie, etc.) à un certain rythme, qui s’espacera progressivement au fil du temps. Si de nouveaux troubles ou symptômes font leur apparition entre deux contrôles, il est important d’en informer rapidement votre médecin.
Guérison ou rémission ?
Une rémission signifie une diminution ou une disparition complète des signes de présence du cancer. Lorsque tous les signes ont disparu, on parle de rémission complète. Cela ne signifie pas toujours que la maladie a été totalement et définitivement éliminée. En effet, quelques cellules cancéreuses pourraient avoir survécu. Elles sont trop petites pour être détectées, mais peuvent être le point de départ d’une future récidive. Seul le temps permettra de s’assurer que ce n’est pas le cas. Et c’est à ce moment, avec un recul suffisant, qu’on parlera de guérison.
Combien de temps faudra-t-il attendre ?
Tout dépend du type de cancer. Arbitrairement, la barre a été fixée à 5 ans. Mais pour certains cancers, il n’est pas nécessaire de patienter aussi longtemps pour parler de guérison. A l’inverse, certaines récidives peuvent (rarement) se manifester plus de 5 ans après la fin des traitements. En règle générale, plus une rémission se prolonge, plus il y a de chances d’être définitivement guéri.
Le myélome multiple (maladie de kahler) est le 15e cancer le plus fréquent en Belgique.
En 2021, 482 personnes sont décédées de ce cancer en Belgique.
Les chiffres présentés sont des moyennes. Le pronostic individuel dépend notamment du stade du cancer.