La valériane, ou Valeriana officinalis, est une plante de la même famille que les chèvrefeuilles (famille des caprifoliacées). Cette espèce se trouve en Europe et en Asie. L’extrait de valériane qui est utilisé comme ingrédient dans les compléments alimentaires s’obtient à partir du rhizome (tige souterraine) de la plante (1). La valériane est disponible en tant que complément sous forme de capsules, de comprimés, d’extraits ou de thé.
La valériane pourrait avoir un effet sédatif (calmant).
À ce jour, il n’existe pas d’études bien conçues examinant l’utilisation de la valériane dans le traitement du cancer.
Pour le moment, aucune étude rigoureusement menée n’a exploré la possibilité que la valériane puisse atténuer les effets secondaires des traitements du cancer, comme ceux induits par la radiothérapie ou la chimiothérapie.
Une étude préliminaire a cherché à déterminer si la consommation de suppléments de valériane avant le coucher pouvait diminuer les troubles du sommeil chez les patients atteints de cancer. Les participants ont noté une légère diminution de leur fatigue, mais n’ont observé aucun changement notable concernant la qualité de leur sommeil (9). Néanmoins, il faut souligner que cette étude était de petite taille et de qualité limitée. Des recherches plus approfondies, menées dans le cadre d’études plus vastes et mieux structurées, sont nécessaires pour établir des conclusions fiables sur ce sujet.
Jusqu’à présent, il n’existe pas non plus d’études bien conçues examinant l’utilisation de la valériane dans la prévention du cancer.
Les effets secondaires possibles de la valériane sont les suivants :
Vous ne devez pas conduire ou utiliser des machines dangereuses après avoir pris de la valériane, car cela pourrait perturber votre vigilance (16).
Vous êtes enceinte ou vous allaitez ? L’utilisation de la valériane est déconseillée puisqu’il n’y a pas encore de preuve qu’elle est sans danger pour vous et/ou votre bébé (15, 17).
En raison de ses propriétés antioxydantes, il est théoriquement possible que la valériane diminue l’efficacité des traitements médicaux ayant une action oxydante. Cela inclut des traitements comme la radiothérapie, ainsi que certains médicaments utilisés en chimiothérapie comme la cyclophosphamide, la dacarbazine, les dérivés du platine, les anthracyclines, et les antibiotiques antitumoraux tels que la bleomycine et la mitomycine. Toutefois, il est important de noter qu’il y a une marche à franchir entre la théorie et la pratique. Actuellement, il n’y a pas de preuve concrète indiquant que cet effet est significatif d’un point de vue clinique.
La valériane est susceptible d’amplifier les effets d’autres suppléments ou médicaments ayant une action sédative (calmante) similaire, tels que le millepertuis, l’alcool, les antidépresseurs traditionnels, et les médicaments pour le sommeil ou l’anxiété. Les recherches menées tant sur les animaux que sur les humains indiquent que la valériane pourrait intensifier les effets de médicaments comme les benzodiazépines et l’halopéridol (18-20). Toutefois, il y a une différence significative entre les résultats en laboratoire et leur application dans la vie réelle. Il est donc prudent d’être vigilant lors de l’utilisation combinée de ces substances, bien qu’il n’existe pas de preuves suffisantes pour formuler une recommandation ferme à ce sujet.
En outre, la valériane pourrait interagir avec les anesthésiques, il est donc conseillé de cesser son utilisation au moins une semaine avant toute intervention chirurgicale (21, 22).